La relativité de l’interprétation des perceptions est une contrainte universelle qui affecte tous les jugements, choix, …, décisions et actes
Website: http://www.paulmoyne.com
Members: 1
Latest Activity: Aug 2, 2013
Relativité pour physiciens
Un concept singulier : l’espace-temps, vit le jour au début du XXe siècle.
Cette expression atteste l’implication dans le réel, du temps, c’est à dire de durées ces intervalles qui ne sont pas de l’espace mais d’ordre transcendant.
Elle aurait donc dû permettre de croire en des au-delà(s) emplis d’espérances post-mortem ; or il en fut de l’inverse.
Le matérialisme athée se développa.
L'espace et le temps demeurent néanmoins parmi les pierres d'achoppement majeures des philosophes et des théologiens ; chaque année, des dizaines d'ouvrages leur sont consacrés,
pierres d’achoppement car moult problématiques sont toujours sans réponses crédibles, notamment :
- pour quelles raisons les espaces vides (par exemple, les non dits dans le langage) et les durées se révèlent-ils porteurs de sens ?
- dans quel domaine (espace, champ, lieu) de virtualité résident les potentialités reconnues par les scientifiques ?, pensez aux forces en tout genre,
- quel est cet au-delà du réel, exprimé par le domaine de l’abstraction, où sont élaborées les imageries virtuelles, les concepts, les idées, …, qui sont nos références ?
------------------
Désormais, les scientifiques considèrent le temps et l'espace comme deux entités interdépendantes,
l’espace étant pour Einstein, un fait que nous ne pouvons pas représenter.
Plus précisément, les scientifiques reconnaissent les intervalles physiques représentatifs de l’espace et les durées constitutives du temps, comme des entre-deux de caractère universel qui, lorsqu'ils sont appréhendés par un observateur, apparaissent en interaction permanente.
Dès lors, lorsque l’on débat du phénomène de la relativité, ne l’oublions jamais, une question sous-jacente demeure :
quelle entité créatrice, évidemment d’ordre transcendant, appréhende et utilise ces entre-deux ?
Vous le concevez aisément, la réponse appelle plus que des formalisations physico-mathématiques !
Qu’en fut-il cependant, du cheminement intellectuel et expérimental qui permit de concevoir la notion d’espace-temps, et que signifie cette notion pour l’esprit en quête des causes primordiales ?
*
Michelson (1852, 1931), au cours de célèbres expériences, montra que la vitesse des photons (de la lumière) était la même dans toutes les directions malgré la rotation de la terre et conclut dès lors, que les lois de la mécanique classique concernant l’addition des vitesses et l’addition des durées, doivent être utilisées avec précaution.
A la même époque, Lorentz (1853, 1928) s’intéressant à la perception des phénomènes dans deux systèmes de référence se déplaçant l'un par rapport à l'autre, établit les équations de base qui permirent à Einstein (1879, 1955) d'élaborer ses théories de la relativité restreinte et de la relativité générale.
Rapportons succinctement leurs raisonnements qui révèlent d’ailleurs, à souhait, le rôle essentiel joué par les capacités d’abstraction lorsqu’il s’agit d’"entendre" le monde,
tout en précisant que l'on peut "survoler" les quelques équations mathématiques qui suivent, sans que cela affecte la compréhension des commentaires que nous ferons à propos de l’inexorable et universel phénomène de la relativité,
plus exactement, à propos du caractère inexorablement relatif des perceptions et de leurs interprétations .
Equations de transformation de Lorentz
Considérons deux entités E et E’ susceptibles de se déplacer l’une par rapport à l’autre.
Supposons, en outre, que leur système de référence propre : (x, y, z, t) et (x', y', z', t’) soient tels que l'axe des x coïncide avec l’axe des x'.
Lorsqu’un vecteur de l'information de vitesse V (entre autres, la lumière de par les photons qui la constituent) se déplace au sein de E, parallèlement à l'axe des x, il parcourt une distance quantifiable par l'équation : x = Vt soit x - Vt = 0.
En E’, si ce vecteur manifeste la même vitesse V, de manière semblable nous aurons : x' = Vt' et ainsi x' - Vt' = 0.
Empruntons dès lors, le raisonnement de H. A. Lorentz.
Si les vecteurs de l'information sont les constituants de la lumière, c'est à dire les photons de vitesse c, postulée constante dans le vide (299.792,458 km/s) et si la propagation des ondes lumineuses s'effectue suivant le sens positif de l'axe des x, V = c
et les formules précédentes deviennent :
(1) x - ct = x' - ct' = 0 = (a + b) (x - ct) = ax + bx - act - bct.
En revanche, si cette propagation se déroule suivant le sens négatif de l'axe des x :
(2) x + ct = x' + ct' = 0 = (a - b) (x + ct) = ax - bx + act – bct,
où a et b sont des constantes introduites pour des commodités de calcul.
Après addition des formules (1) et (2) nous obtenons :
(5) x' = ax - bct,
et par soustraction :
(6) ct' = act - bx.
Donc, par construction et pour l'origine de l'axe des x', puisque x' = 0 :
(7) ax = bct
Ainsi lorsque l'origine de l'axe des x' a une vitesse v par rapport à E , les axes x et x' demeurant parallèles, cette vitesse relative de E' par rapport E, exprimée à partir de l'équation (7) sera telle que :
(8) av = bc.
Dès lors, pour t' = 0 qui correspond à l'instantanéité dans E', compte tenu de (8), en éliminant t dans les formulations (5) et (6), il apparaît que :
(9)
et pour deux points de l’axe des x distants de "d" :
En se reportant à l’équation précédente x' = ax — bct, dans l’instantanéité c’est à dire pour t = 0,
x’ sera égal à ax, et Δx associé à la perception de la longueur "d" mesurée en E’ (une longueur physique précise) sera : Δx = d/a .
Evidemment, cette distance "d" est physiquement la même quel que soit le système de référence, Δx est donc égal à Δx’, en conséquence :
soit
et puisque av = bc (8), deux expressions de l’interaction des perceptions d’un même phénomène en deux systèmes de référence ayant une vitesse relative, seront représentées par les relations suivantes :
(10)
et (11)
dites, équations de transformation de Lorentz.
Plus précisément, la longueur d’un mètre étalon qui, dans le système E, se déplace à la vitesse v et parallèlement à l’axe des x, ne sera pas pour l’observateur au repos, de 1 mètre mais de
mètre.
De manière semblable, la quantification d’un mètre étalon au repos, par un observateur se déplaçant à la vitesse v, dépendra du même coefficient de relativité :
Quant à la quantification des durées (du temps),
la vitesse, le laps de temps et la longueur "l" étant, par définition, liés par la formule simple l = vt,
elle aussi, sera affectée par un coefficient de relativité de même type.
Ainsi, les laps de temps égrenés par une horloge animée d’une vitesse propre v, apparaissent plus longs pour un observateur au repos, le coefficient correcteur étant :
Ces équations furent les premières expressions du caractère relatif de la perception des phénomènes lumineux.
Insistons davantage tant dans la quête des causes primordiales, la rigueur conceptuelle s’impose.
Il s’agit en réalité du caractère relatif de l’interprétation de la perception des phénomènes lumineux (des ondes lumineuses),
sachant que toute interprétation nécessite de nombreuses facultés, d’ordre transcendant, qui ne relèvent en rien des pouvoirs physiques des énergies et de la matière,
notamment les facultés qui permettent de reconnaître, de juger, de sélectionner et de théoriser.
Ces équations passionnèrent bien évidemment, les grands esprits, en particulier Henri Poincaré (1854 - 1912) qui, probablement le premier, pressentit l’existence d’une relation entre l’énergie, la masse et la vitesse de la lumière. (cf. conférence de St Louis - U. S. - en 1904).
Néanmoins, pourquoi A. Einstein fut-il celui qui exprima une quintessence des travaux de Lorentz, en élaborant la théorie de la relativité restreinte (publiée en novembre 1905),
une théorie au demeurant, assez aisée à comprendre lorsque l’on possède une petite culture mathématique ?
Postulat de la relativité restreinte (limitée) émis par Einstein
Selon Einstein :
"l’énergie E d’un point matériel de masse m n’est pas donnée par l’équation : mv²/2,
mais par : mc²/(1 - v²/c²)½
ou, lorsque cette expression est développée en série, par : mc² + mv²/2 + m(3/8)(v²/c)² + ...
Le troisième terme de la série et ceux qui suivent étant très petits et pouvant être négligés,
il demeure :
- le premier mc² représentatif de l’énergie intrinsèque qui caractérise un corps de masse m, puisqu’il est indépendant de la vitesse ,
- et le deuxième mv²/2, équation de l’énergie cinétique utilisée en mécanique classique.
Quelques commentaires
A l’équation désormais classique E = mc² nous préférons cependant l’équation E ↔ mc² qui permet de mieux exprimer le passage de l’état d’énergie physique potentielle à l’état d’énergie physique matérialisée, et vice-versa.
Quid de E, cette énergie primordiale, intemporelle et sans dimension qui permet, en permanence, de générer et de régénérer le monde ?
La masse noire de l’univers (l’énergie obscure) en est-elle une expression singulière ?
Dans quel au-delà du réel demeure-t-elle ?
L’équation E = mc² ignore également (cela vaut d’ailleurs pour toutes les théories) l’entité créatrice, d’ordre transcendant et maître du sens, qui, utilisant des lettres, des chiffres, …, et des repères de valeur, formalise et discourt, tout en se reconnaissant sous le couvert du moi (je, ego, sujet, esprit).
Ce simplisme n’a guère gêné, ne gêne guère les physiciens, nous le comprenons ; mais en ce qui concerne les philosophes et les théologiens ?!
Quant au temps, il n’est pas une quatrième dimension de l’univers parce que nous pouvons l'exprimer et l'exploiter sur un axe vectoriel "t", comme le donnent à croire les équations de Lorentz et la théorie de la relativité restreinte.
Selon nous le temps est un moyen transcendant universel (une potentialité) qui permet d’intégrer les évolutions de l’univers dans des chronologies rigoureuses ; lorsque cette potentialité est actualisée (matérialisée par un opérateur, nous-mêmes par exemple), elle devient un temps réel et singulier (un temps propre), plus précisément, elle devient un ensemble de durées, ces d’intervalles qui ne sont pas de l’espace.
Ainsi, le temps universel ne connaît aucune dimension ; il n’a ni commencement ni fin ; son ordre est autre que celui de l’espace et ses liens avec les choses sont des liens d’implication.
Il existe donc une infinité de temps actualisés et nous ne reconnaissons que ceux qui émergent de l’état de conscience.
Cette compréhension du temps permet dès lors de lever une autre hypothèque majeure qui conditionne et affecte les équations de Lorentz et d’Einstein, il s’agit de la vitesse limite, dans le vide, reconnue à la lumière,
vitesse limite qui ne permet pas de répondre à la problématique posée par les interactions instantanées entre les particules quantiques séparées, voire très éloignées (expériences EPR et de Alain Aspect).
Il est vrai que ce qui est instantané est intemporel, et n’appartient pas au monde du réel ; néanmoins souvenons-nous que l’instantanéité participe du domaine transcendant de l’abstraction où cohabitent le passé, le présent et le futur.
Les forces universelles aussi, qui sont supposées (postulées) émaner des choses, résident à l’état potentiel, en tout point de l’univers, dans un domaine transcendant associé à l’espace qui contient le réel,
un domaine que nous avons dénommé spacimplicatio puisque inconnu des scientifiques, des philosophes et des théologiens.
Quant à la vitesse, elle n’est pas uniquement un phénomène physique comme cela est communément compris, mais avant tout une quantification qui présuppose l’interprétation de rapports (de relations) entre des longueurs et des durées.
S’impose alors, et à nouveau, la reconnaissance de l’impérieux et universel rôle de l’interprétation, en particulier de l’interprétation de repères de valeur à l’aide de facultés qui ne relèvent, en rien, de l’ordre physique des énergies et de la matière.
Ainsi, à propos de ce que nous donnent à entendre les équations de Lorentz, nous comprenons mieux pourquoi, fait totalement absurde, un mouvement uniforme, même de très faible amplitude, modifie la longueur qui caractérise un état du réel ; ce qui est modifié ce n’est pas la longueur mais l’interprétation de la perception de cette longueur, nuance essentielle !
Relativité générale selon Einstein (théorie publiée en 1915)
Laissons parler Einstein :
"...nous entendrons par principe de relativité générale, l’affirmation suivante. Tous les corps de référence, E, E’, ..., quel que soit leur état de mouvement, sont équivalents pour la description des phénomènes naturels (formulation des lois générales de la nature)". (cf. Principes de la relativité restreinte et générale).
Ainsi et en toute logique,
- d’une part,
prenant en compte le fait que l’accélération due au champ de gravité ne dépend pas de la nature des corps (de leurs composants et de leur complexité structurelle), mais de la force et de la masse suivant l’équation newtonienne :
F = m γ
équation qui peut d’ailleurs être déclinée de deux manières puisque l’inertie et le poids sont les deux facettes d’un des caractères universels de toute entité ayant une masse,
- soit en considérant la masse comme inertie :
F = "masse représentative de l’inertie" multipliée par "accélération",
- soit en considérant l’accélération comme inhérente à l’intensité du champ de gravité :
F = "masse représentative du poids" multiplié par "intensité du champ de gravité",
- d’autre part,
puisqu’il y a inexorablement attraction entre les entités de type massique (plus communément dit, entre les états du réel), par le biais de forces universelles qui relèvent du champ de gravité,
forces elles-mêmes inversement proportionnelles au carré de la distance "d" séparant ces entités (F = mm’/d² ),
Einstein conclut que les particules de très petite masse subissent cette attraction et que, de ce fait, les rayons lumineux (les photons) qui se propagent dans l’espace cosmique, ont une trajectoire infléchie en passant à proximité des astres,
et en particulier, qu’il y a un déplacement du spectre de la lumière qui provient des grosses étoiles.
De nombreuses expériences, de plus en plus précises, confirmèrent cette théorie ; l’une des premières, en 1919, montra que la déviation des rayons lumineux passant à proximité du soleil égale 1,75 seconde d’arc.
Néanmoins, ce ne fut qu’en février / mars 1960 que Robert Pound et Glen Rebka observèrent en laboratoire, le déplacement vers le rouge du spectre de la lumière lorsque celle-ci est soumise à un champ gravitationnel.
Bien entendu, le fait qu’Einstein ait pu intégrer l’impact du phénomène de la gravitation dans ses théories de la relativité, plus précisément, ait pu intégrer l’impact du phénomène de la gravitation dans la représentation géométrique des trajectoires cosmiques, est riche d’enseignements philosophiques et théologiques.
Ce fait atteste notamment, de manière singulière, d’interactions permanentes entre le réel et l’au-delà mystérieux des forces, c’est à dire, le royaume des potentialités.
*
Selon la relativité générale un voyageur se déplaçant toujours tout droit dans l’espace, reviendrait à son point de départ, accomplissant dès lors un tour de l’univers ; l’espace-temps proposé par Einstein est donc, fini et sans frontière intérieure.
Or, nous savons aujourd’hui que l’univers recèle des multitudes de trous noirs, limités par des frontières, qui engloutissent des millions d’étoiles ; en particulier le trou noir M33X - 7 situé dans la galaxie M33 à environ 3 millions d’années-lumière de notre soleil et observé à l’aide du télescope spatial Chandra et du télescope Gemini (au sommet du Mauna Kea à Hawaï).
La formalisation de l’implication du temps dans l’espace, élaborée par Einstein, n’est donc applicable que dans des contextes spatiaux, précis et limités.
Elle conduisit néanmoins au développement de moult géométries dites : non euclidiennes.
Rappelons que la géométrie euclidienne, la première imaginée par l’homme, découle de postulats (plus précisément, est fondée sur 23 définitions, 8 notions communes et 5 postulats), énoncés par Euclide (-325 ?, -265 ?).
Qui ignore son plus célèbre axiome ?:
par un point précis, on ne peut faire passer qu’une seule parallèle à une droite de référence (ou encore, deux points ne peuvent être unis que par une seule ligne droite).
Parmi les espaces non euclidiens qui meublent actuellement l’imaginaire des mathématiciens et des physiciens, citons ceux dits : sphérique, elliptique, hyperbolique.
Néanmoins, dans une quête des causes primordiales, peu importe que l’espace soit courbe, voire plastique ; ces théories masquent l’essentiel, notamment le substrat du monde.
Quel est ce domaine sans forme et sans structure où demeure l’état le plus élémentaire des énergies : l'Energie universelle ?,
cet au-delà dont, de toute éternité, sourd le réel.
Quant au temps, pouvons-nous croire, à l’instar de Minkowski (1864, 1909) dont Einstein fut d’ailleurs l’élève, qu’il est la quatrième dimension de l’espace ?
Non, nous l'avons dit précédemment ; pour en juger davantage, rapportons le raisonnement de Minkowski, très subtil mais aussi très ambigu.
Le monde à quatre dimensions de Minkowski
Si dans les équations de transformation de Lorentz, l’on reconnaît le temps, plus exactement les durées, comme des virtualités en substituant au symbole "t" celui imaginaire : ct (-1)½,
posant dès lors, x1 = x, x2 = y, x3 = z, x4 = ct(-1)½,
force est de constater que l’expression x4 d’un temps imaginaire, satisfait ces équations.
En d’autres termes, même si le temps est une virtualité, la dynamique évolutive des phénomènes peut être, en partie, suivie à l’aide de quatre coordonnées, trois intéressant l’espace : x, y, z, plus une représentative du temps "t".
Mais alors, comment se peut-il qu’une "formalisation" de durées, qui échappe aux logiques classiques (ct (-1)½ n’a aucune correspondance dans le réel sensible), puisse aider à la compréhension de la dynamique universelle ?
Là encore, nous ressentons combien la compréhension de temps s’avère un préalable incontournable à toute quête des causes primordiales.
Ainsi, les propos d’Einstein ne sont pas suffisants :
".... dans la physique pré-relativiste le temps jouait, par rapport aux coordonnées d’espace, un rôle différent et plus indépendant. C’est pour cette raison que nous avons pris l’habitude de traiter le temps comme un continuum indépendant. En effet, d’après la mécanique classique le temps est absolu, c’est à dire indépendant de la position et de l’état de mouvement du système de référence ....Grâce à la théorie de la relativité, la conception du monde à quatre dimensions devient tout à fait naturelle, puisque, d’après cette théorie, le temps est privé de son indépendance...." (cf. La théorie de la relativité restreinte et générale).
Certes le temps peut être considéré comme un continuum mais il s’agit d’un continuum d’ordre transcendant en attente d’actualisation.
Répétons-nous, puisque les durées ne sont pas des intervalles spatiaux, la nature du temps ne peut être que d’ordre transcendant.
Quant à la dépendance du temps, c’est à dire quant à l’association des durées avec le réel, elle est l’expression des liens transcendants d’implication qui permettent à l’entité créatrice en charge du monde, d’intégrer la dynamique universelle dans des chronologies rigoureuses.
D’ailleurs, les logiques qui permettent d’assurer la cohérence des concepts, des référentiels, des idées, des théories, des représentations virtuelles du réel, …, et qui sont associées à nos facultés d’abstraction, sont, elles aussi, les expressions de liens transcendants (il s’agit d’une définition originale qui, à notre connaissance, n’a jamais été l’objet de développement).
En outre, observez que la proposition de Minkowski d’un univers à quatre dimensions et la notion d’espace-temps d’Einstein, sont fondées sur un postulat totalement erroné,
celui d’un univers régi par des lois dont le nombre est limité, voire régi par une loi unique selon le principe de la simplicité logique.
Les lois universelles ne peuvent pas reconnaître, juger, choisir, …, décider, agir ; les lois ne sont pas des opérateurs.
Néanmoins, il est vrai, la relativité ne concerne pas uniquement les scientifiques !
Relativité générale pour philosophes et théologiens
Les expériences scientifiques doivent être les servantes de la philosophie et de la théologie,
encore faut-il, lors de recherches des causes primordiales, s'extraire du monisme qui caractérise actuellement l’interprétation de ces expériences.
Aristote ne nous démentirait point.
------------------
Observations préliminaires
Suite aux travaux précédemment rapportés, nous savons désormais que pour un observateur situé en un point de l’univers à distance constante du soleil, les clignotements de deux émetteurs de photons pilotés par deux horloges rigoureusement les mêmes, l’un situé sur notre astre, l’autre sur la terre, n’apparaissent pas simultanés, et ce, en raison de la vitesse relative de la terre par rapport au soleil.
Plus exactement, cette non-simultanéité résulte de l’interprétation des perceptions des clignotements respectifs,
interprétation qui nécessite, bien évidemment, des facultés d’ordre transcendant.
Or les philosophes et les théologiens ne semblent pas encore avoir pris toute la mesure de ce fait essentiel.
Autre observation, lorsqu’il est prôné :
"la propriété fondamentale du champ de gravité est de communiquer à tous les corps la même accélération … ;
si dans un domaine il se trouve de la matière, sa masse inerte seule et ainsi, son énergie seule ont une importance dans son action à produire un champ …" (cf. Einstein – La théorie de la relativité restreinte et générale),
sachez que le champ de gravité ne communique rien mais permet de communiquer à tous les corps la même accélération,
sachez que la masse inerte ne produit aucun champ, mais qu’un champ de gravité est inexorablement associé à la matière,
ce qui est, là encore, fort différent.
En particulier, le champ de gravité peut être considéré comme l’expression, plus exactement comme la conceptualisation d’un moyen potentiel qui permet d’assurer la cohérence de la dynamique universelle.
Dès lors, où résident ce moyen potentiel, les forces et les potentialités ?
Dans un au-delà du réel ?
Nous le croyons ; il s’agit, selon nous, du domaine d’implication du Divin dans le monde que nous nommons spacimplicatio.
Remémorons-nous l’intuition de saint Denis :
"Il y a quelque nature qui ne possède pas l’être à la façon des autres choses, mais qui embrasse et contient en soi très simplement, et sans aucune circonscription, tout ce qu’il y a d’essence dans l’être, et en qui toutes choses sont renfermées comme dans une cause première et universelle." (cf. Noms Divins, chapitre V, rapporté par Descartes – Méditations métaphysiques, premières objections).
Unifier la foultitude de théories et de concepts, de plus en plus ésotériques, qui nourrissent la physique relativiste, la physique quantique et la cosmologie, tel est actuellement l’objectif des quantistes et des astrophysiciens.
Cependant, même s’ils réussissaient dans leur entreprise, ce dont nous doutons, ils ne feraient qu’unifier des théories,
théories qui nécessitent, entre autres, une entité créatrice pour les établir et en juger.
L’essentiel leur échapperait.
Ils ignoreraient par exemple, l’intemporalité, ce qui n’a pas de dimension comme l’énergie universelle, …, et les pouvoirs spirituels qui bien que nécessitant des structures physiques pour s’actualiser (pour s’exprimer), sont néanmoins d’ordre transcendant.
Dépassons donc le monisme scientifique,
et tout en intégrant pour partie, les théories émises par Einstein,
montrons pourquoi l’interprétation de toutes nos perceptions du réel, est affectée par la relativité.
*
Nous jugeons les états du réel grâce à des faculté qui nous permettent d'interpréter les perceptions que nous avons des choses et des phénomènes, ainsi la mer nous parait calme ou agitée, un objet nous semble léger ou lourd, grand ou petit, telle matière est plus porteuse d'énergie utile que telle autre, le fuel est plus calorifique que le bois, ..., ...
Nous sommes dès lors, non seulement capables de différencier les énergies entre elles, mais également en mesure d'estimer leurs interactions.
Par exemple, nous apprécions l'impact de l'énergie thermique en comparant les températures ; tel corps est alors reconnu plus chaud ou plus froid c'est à dire porteur de plus ou moins d'énergie thermique.
Il en est de même pour tous les caractères abstraits qui permettent de singulariser les imageries cérébrales, les concepts, les idées, les sentiments, …, qui meublent le domaine de l'abstraction.
Ces interprétations présupposent donc la comparaison de références de valeur qui ne peuvent être estimées ou mesurées que par rapport à des négations : c’est un fait inexorable et de caractère relatif qui conduit à mieux comprendre le rôle du "contraire", du "négatif".
Ainsi, les discontinuités et les singularités des choses se manifestent en nous sous le couvert de multiples associations : "léger-lourd", "lent-rapide", "négatif-positif",..., "simple-complexe", "fort-faible", ...
D'autre part, ces bipôles de valeurs comme nous les dénommons volontiers, se révèlent (sont) adaptés au niveau de complexité des êtres.
Les végétaux ne réagissent-ils pas, à leur manière, au "clair-obscur", au "chaud-froid",...,
les animaux évolués ne reconnaissent-ils pas la nourriture saine ou nuisible, ..., le bon ou le mauvais maître ?
Chez l'homme, des bipôles plus subtils étonnent davantage.
Comment ne pas s'émerveiller de pouvoir apprécier :
l'ordre et le désordre, la liberté et la contrainte, le bien et le mal, l'amour et la haine, le bonheur et le malheur, la justice et l'injustice, la tolérance et l'intolérance, l'honneur et le déshonneur, la responsabilité et l'irresponsabilité, ...,
et ce, en n'ayant aucune connaissance de la véritable nature du monde,
et ce, en ignorant les causes primordiales à l'origine des choses et des êtres ? !
Fait tout aussi essentiel, les valeurs morales sont interdépendantes ; ainsi, à l'amour nous associons, nous devons associer la tolérance, la justice, le courage, ..., et vice versa.
Après avoir médité sur ces divers constats et contrairement à ce qui est actuellement prôné,
nous sommes désormais convaincus que les informations innées qui émergent de l’état de conscience et dont les bipôles de valeurs sont les expressions singulières, en particulier les bipôles de valeurs morales, ne sont pas "nées" d'expériences vécues.
Ces informations ont des racines universelles n’en déplaise aux humanistes qui ne les reconnaissent qu’en l’homme, voire, n’en déplaise à ceux qui les imaginent inhérentes à la Nature !
A ces informations innées est également associé le pressentiment imprescriptible de "directions abstraites" :
vers plus de vrai, de juste, de bien, d’amour, ..., et à l’inverse, vers moins de vérité, …, …
Ce fait, bien évidemment, conduit à s’interroger davantage :
pourquoi avons-nous conscience de ces directions abstraites ?
Absolus de la relativité (de ce qui est relatif), ces auras qui éclairent nos choix et nos décisions,
ne sont-elles pas corrélatives d'une primordiale, impérieuse et universelle nécessité de créer sans cesse, de manière la plus cohérente possible ?
N’attestent-elles pas aussi, d’une implication de l’homme dans la dynamique du monde ?
*
Le respect universellement reconnu de directions privilégiées à tout niveau structurel des énergies et de la matière, inerte et animée, n’a guère été l’objet d’analyses sérieuses et crédibles de la part des philosophes et des théologiens.
Or, l’intangibilité du sens des forces :
- centrifuge, centripète, de gravitation,
- nucléaire forte qui permet de souder, au sein des noyaux atomiques, les particules massives,
- nucléaire faible qui concerne la radioactivité,
- électromagnétique qui permet la répulsion des particules de même polarité électrique (et inversement, l’attraction),
illustre à souhait la reconnaissance et l’utilisation du sens dans la matière inerte.
Encore faut-il que les états du réel soient "polarisés" ?!
Il est vrai que de nos jours encore, pour l'intelligentsia ce sont quelques lois qui gouvernent l’univers, comme si ces lois étaient dotées du pouvoir de reconnaître, de juger, de choisir, …, in fine, de décider et d’agir,
une dérive tenace et fatale de l'entendement que nous ne cessons de rappeler et de contrer.
Plus précisément, le respect du sens présuppose de permanentes prises en compte de repères de valeur de caractère relatif et universel,
et ce, de manière univoque.
Ainsi,
et puisque la dynamique du monde est inscrite dans des chronologies rigoureuses et que les êtres manifestent des similitudes de comportements,
nous postulons avec assurance, le "réalisme" d'une "symbiose cosmique" et l'existence d’un système universel de références de valeur,
un système impliquant des repères polarisés qui permettent la reconnaissance de spécificités des énergies et de la matière.
D'ailleurs, comme nous le disions précédemment, certains de ces repères polarisés émergent de l'état de conscience sous le couvert d'une multitude de bipôles virtuels, de "boussoles abstraites" :
"positif - négatif", "léger - lourd", "lent - rapide", ..., "juste - injuste", ..., "bien - mal".
Ces boussoles extrêmement subtiles manifestent donc trois propriétés remarquables :
- leur caractère relatif,
- le caractère interactif de leurs composants (leur "non séparabilité") ; ainsi, nous ne pouvons pas parler du "léger" en ignorant le "lourd",..., du "juste" sans penser à l'"injuste" et du "bien" sans avoir le "mal" présent à l'esprit,
- leur caractère transcendant puisqu’elles sont "abstraites ".
Ce sont en outre les expressions de "vérités actualisées" (de vérités impliquées dans le réel) qui ont un "réalisme" beaucoup plus affiné et essentiel que les "vérités a priori" de Kant.
En tout être par exemple, sont constamment utilisés des repères qui permettent l’appréciation du :
- "présent – passé - futur" ne serait-ce que parce que les évolutions des organismes sont intégrées dans des chronologies précises, communes à l'espèce,
- "bas - haut", "droite - gauche", "avant - arrière", puisque les molécules extrêmement complexes synthétisées au sein des cellules, sont structurées dans l'espace de manière immuable,
- "soi – non soi", "utile – nuisible", …, sans oublier : "plus de ... - moins de ...", plus de complexité, plus de capacité, plus d'efficacité, ...., car nécessaires pour préparer le devenir et pérenniser les espèces.
Citons également le ferromagnétisme biologique qui montre le rôle universel de la comparaison et donc, de la relativité.
Celui-ci permet notamment aux pigeons voyageurs de s'orienter durant leurs migrations par le biais d’une recherche permanente de "résonances" entre des trains d’ondes électromagnétiques, ceux associés à leurs bipôles magnétiques et ceux du champ magnétique terrestre (l'homme en recèle dans ses arcades sourcilières, son cou, ses lombaires, ses genoux et ses talons).
Quelle est l’entité créatrice qui compare ces ondes et recherche ces résonances rendues possibles par la symbiose planétaire, ipso facto cosmique, dont nous parlions précédemment ?
Nous ne sommes plus à l’époque qui permettait à Aristote d’écrire en toute bonne foi :
"Nous devons remarquer que toute vertu, pour la chose dont elle est vertu, a pour effet à la fois de mettre cette chose en bon état et de lui permettre de bien accomplir son œuvre propre : ainsi, la vertu de l'œil rend l'œil et sa fonction également parfaits, car c'est par la vertu de l'œil que la vision s'effectue en nous comme il le faut. De même, la vertu du cheval rend un cheval à la fois parfait en lui-même et bon pour la course pour porter son cavalier et faire face à l'ennemi." (cf. Ethique à Nicomaque).
La dynamique universelle relève non pas d’un pouvoir auto-organisationnel de la matière, mais sous-tend d’incessantes créations qui présupposent des activités d’ordre physique et des activités d’ordre transcendant.
Nous évoluons ainsi dans un cybermonde, à jamais inachevé, de toute éternité en charge d’une entité de caractère divin,
une entité créatrice dont l’homme est, à notre connaissance, l’œuvre la plus élaborée.
Cogito ergo mundus vivit (Je pense donc le monde vit).
Paul Moyne
http://www.paulmoyne.com
Comment
Que vous suggère cette théorie ?
Paul Moyne
http://www.paulmoyne.com
Posted by Stacy Esch on November 6, 2023 at 8:15pm 10 Comments 0 Likes
Is an artist's "vision" primarily a product of experience or imagination? I don't want to pursue the simple answer that it's both. Is it primarily one or the other, of if it's just plain old both, how do they interact to create an imaginary world?
Is it true that some people have more artistic vision than others, or is this kind of seeing equally available to all?
Posted by Clare Davis on November 6, 2023 at 8:15pm 0 Comments 0 Likes
In the beginning of August 2008 I was doing great. I went to the gym 3 times a week for 3 hours each time. I had lost weight and had a nice tone coming. I was nicely tanned with some help of the tanning beds. I rode my motorcycle back and forth to work and to the gym. In the middle of August a leg press came down on top of my head while i was trying to get it reset to the proper location so I would be able to use the equipment. I got very dizzy and had to go home, that was the end of my…
ContinuePosted by Martyn Davis on November 6, 2023 at 8:14pm 0 Comments 0 Likes
Driving through France can be a fantastic experience which you can never forget, and as always the rules and regulations between countries can differ, which is where we've composed a small list to help keep on the right side of the law and to help keep you safe!
Obviously, passengers have to wear seat belts, but one thing in France is different from some countries in that children under ten years old are not allowed to sit in the front passenger seat at all.
Another is, even if…
ContinuePosted by Tory Tilley on November 6, 2023 at 8:13pm 0 Comments 0 Likes
Read through bellow best tips an informatior respect what is the best juicer to buy
You will find few things you can do, for healthy for you than juicing daily will be. The juice naturally hydrates the body. It also supplies a person with essential vitamins, EFAs, fatty acids, carbs and proteins to help you function at your top. Read these tips to make juicing easier.
Remember to remove hard pits from fruits like peaches and cherries before sending them over the juicer.…
Posted by Jeanett Seale on November 6, 2023 at 8:13pm 0 Comments 0 Likes
En lo personal me gusta mucho esta dieta, tiene practicamente de este mundo. Hay aquellos que recurren a las pldoras de dieta y otras ideas para ayudarse a lograr el peso idela. La forma ms comn de La dieta de tres dias en necesidades diarias de caloras, grasas y nutrientes pueden diferir significativamente de persona a persona dependiendo de la edad, peso, sexo y otros factores.
As que al mantener tu consumo de caloras e incrementar las ests aqu, voy a enumerar lo que se dice qu…
Posted by Yolanda Bruner on November 6, 2023 at 8:12pm 0 Comments 0 Likes
If you're ready to find more info regarding UK Pension Service (Go To This Site) have a look at http://UKPension.co.za
Posted by Nickolas Caraballo on November 6, 2023 at 8:11pm 0 Comments 0 Likes
Moreover, by watching watch free movies online without downloading or paying at home, individuals can save of transportation, popcorn, furthermore drinks. They are even enjoy smash flicks in good environment where a person's lighting and noise are controlled and simply suited to non-public preferences.
Movie pictures nowadays, are completing different shapes and colours. Centuries back, before the formulation of movies, women and…
Posted by Samuel Dunlap on November 6, 2023 at 8:11pm 0 Comments 0 Likes
Posted by Fina on November 6, 2023 at 8:10pm 0 Comments 0 Likes
Common Engines as well …
ContinuePosted by Sanjeev Saxena on November 6, 2023 at 8:10pm 0 Comments 0 Likes
There are several expert transferring firms as well as packers along with movers within Hyderabad who is able to always be helping mitts ones diverse new house purchase desires. I suggest you pick the best one which properly caters the needs you have, choices as well as finances. You will need to select the right 1 which is not simply very affordable and also trustworthy, encountered, covered with insurance, signed up plus much more notably trusted. Nevertheless finding out there the most…
ContinueAdded by Balan Rajeev 0 Comments 0 Likes
Added by Renny Jones 0 Comments 0 Likes
Added by Renny Jones 0 Comments 0 Likes
© 2024 Created by knolstuff. Powered by
You need to be a member of Relativité pour les physiciens, les philosophes et les théologiens to add comments!